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19 mars 2007

Episode 14

Oceany détourna le regard et leva à nouveaux les yeux pour admirer la grande fresque au-dessus de sa tête, mais elle n’y fit pas vraiment attention, perdue dans ses pensées : l’avait-il reconnue ? Son comportement ne laissait entrevoir rien de tel, mais on ne pouvait jamais savoir ce qu’il se passait dans la tête des autres. S’il savait qui elle était et que quelqu’un s’apercevait de la disparition des passes avant la fin de la soirée, elle risquait de passer au mauvais moment.
« Elle est superbe, n’est ce pas ? déclara Mark.
- Pardon ?
- Cette fresque, elle est tout simplement magnifique. Mon père adore les artistes de la Renaissance et cherche à leur rendre hommage dans la moindre de ses œuvres : par exemple, les piliers, qui représentent les anges, se sont inspirés de la Vénus de Botticelli et puis cette fresque, au-dessus de notre tête, parfaite reproduction de l’originale.
- Ca compensera la perte de la vraie, détruite pendant la guerre, ainsi que la plupart des œuvres des peintres si chers à votre père. Mais comment ont-ils fait pour créer une copie aussi fidèle simplement de mémoire ?
- Mon père a tout un tas d’ouvrages sur la question.
- Oh, vraiment ? Ce n’est pas très courant d’avoir des livres chez soi, dans cette ville.
- A quoi ça servirait ? C’est dépassé, tout ça ! Avec notre ordinateur, nous pouvons accéder à une quantité de savoir extraordinaire et puis, nous n’avons plus besoin de lire : les émissions télévisées nous expliquent tout.
- Oui, c’est vrai. Tiens, voici votre oncle, là-bas.
- Mon oncle ?
- Bryan, le frère de votre mère.
- Ce n’est pas le frère de ma mère mais celui de Kelly. En fait, c’est son demi-frère.
- Oh, je vois. »
Ils avaient vraiment de drôles de mœurs dans cette famille. Finalement, Kelly n’était pas aussi écervelée qu’elle ne l’avait pensé, bien au contraire, elle était même très rusée. Peut-être même faisait-elle partie de la poignée de dirigeants de la ville et si elle avait une influence assez forte sur Oxford, elle devenait même la personne la plus puissante de la ville, donc la plus dangereuse. Dans ce cas, elle avait eu de la chance de l’avoir surprise en charmante compagnie : si Kelly s’attaquait à elle, en retour, elle raconterait tout à Oxford et la jolie blonde serait bannie. Voilà qui était intéressant.
-----
            Ethan s’assit sur une chaise et se frotta les yeux. La fatigue commençait à se faire plus lourde et il avait hâte de rentrer chez lui, mais les gens ne semblaient pas décidés à partir. Enfin, au bout d’un moment, il vit M et Mme Thornton prendre leur affaire dans le vestiaire et se diriger vers la porte. Il se leva afin de les saluer, quand la femme se mit à crier :
« Mon passe a disparu ! On m’a volé mon passe !
- Tais-toi, Margaret, tu as dû le faire tomber.
- Mais non, le tien aussi a disparu.
- Attendez ici, dit Ethan, je vais voir dans le vestiaire s’ils ne sont pas tombés de votre sac. »
Il se précipita vers la salle en question et jeta un rapide coup d’œil au sol, mais il savait qu’il ne les y trouverait pas. Il avait d’ores et déjà une petite idée sur l’identité du voleur : Oceany. Il regarda la centaine de sacs posés les uns à côté des autres et tenta de trouver celui de la jeune femme. Au bout du vingtième, environ, il poussa un soupir de soulagement : il avait dans sa main la carte d’identité de la voleuse. Il regarda dans le sac mais fut étonné de ne découvrir qu’un seul passe, celui d’Oceany.
« Je peux savoir ce que vous cherchez dans mon sac ?  »
Il se retourna et la vit plantée à quelques mètres de lui, les mains sur les hanches, l’air furieux.
« Je…heu…je vérifiais que votre passe y était : deux ont disparu.
- Oui, j’ai entendu, mais ce n’est pas vraiment étonnant de la part de cette pauvre Mme Thornton, elle est un peu gâteuse.
- Oui, mais je ne crois pas que ce soit l’explication. Je pense que quelqu’un a pris ces passes, n’est ce pas ?
- Seriez-vous en train de suggérer que c’est moi, la voleuse ? Pensez-vous vraiment que j’ai l’air d’une délinquante ?
- Entre l’être et le paraître, il y a une grande différence.
- Je ne les ai pas volés : d’ailleurs, vous avez pu constater qu’ils n’étaient pas dans mon sac. »
Elle lui prit l’objet des mains et lui jeta un regard mauvais avant de retourner dans la salle. Il soupira et décida de refaire une rapide inspection de la pièce, mais il ne trouva pas le moindre passe. Où les avait-elle mis ? Peut-être les avait-elle donné à un complice qui était tranquillement reparti ? Non, personne n’aurait pu rentrer ici sans être muni d’une invitation : elle avait dû les cacher par-là. Il allait les récupérer, il devait bien ça à ses invités.
Il retourna auprès des Thornton et leur expliqua qu’il n’avait rien trouvé mais ils les avaient certainement oubliés chez eux. La salle commença à se vider peu à peu, chacun rentrant chez lui et Ethan n’en fut pas fâché : il tombait de fatigue et l’épisode du sac l’avait énervé. Il savait que c’était elle, il l’avait reconnue, mais elle avait nié et l’avait fait passer pour un idiot, il n’aimait pas ça. Mais elle ne perdait rien pour attendre.

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Commentaires
L
Bon, là, je vais ralentir un peu la publication car j'ai pas énormément d'avance sur la version corrigée.. Je pense qu'on a encore un peu de marge avant d'arriver là où je m'étais arrêtée chez les vingtenaires.
B
... pour la suite des épisodes déjà publiés dans une autre vie...<br /> <br /> Je n'ai pas trop eu à attendre finalement.<br /> <br /> En tout cas, c'est toujours un plaisir de te lire, vivement la suite!
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